J’ai lu un dimanche matin, il y a une paire de semaines, un chouette texte de Cédric Sapin-Defour1 à propos de la manière qu’il a de nommer la nature, sous-entendu le rapport qu’il entretient avec cette même nature, et son évolution au fil du temps – immersion, conquête, éblouissement, pèlerinage, partenariat, amitié, alter ego… Je vous recommande ce long billet (disponible sur son mur Facebook), on sent qu’il y a du vécu et du jus de cerveau qui a coulé. Sans compter l’émotion, celle qui pique et qui éclabousse. Bref, peu après avoir lu Cédric, je suis allé courir sur les contreforts des montagnes chartroussines, sous la pluie, en forêt, seul. Et j’ai pensé à ce rapport à la nature, à la vision de Cédric, à son évolution dans cette vision au fil des ans et des expériences. Et en fonction de la maturité aussi. Et du confinement2 bien sûr. Peut-être que le rapport que l’on entretien à la nature, c’est un peu comme le rhum : d’autant meilleur qu’il est ancien et qu’on est rationné.
Par Emmanuel Lamarle. Photos F.Oddoux.