14 / 10 / 2020

On peut l’appeler comme on veut, on s’en fou : « LicenceToWrite », ou « LTW » quand on est pressé, ou que l’anglais est pour vous une langue exotique, comme le Wolof…. 

Le collectif d’alcooliques, drogués et pervers (j’en oublie), à l’origine de ce site, est comblé d’annoncer l’heureux évènement. Le bébé se porte bien, il a une grenade russe dans la main droite, un lance-roquettes dans la gauche et un stylo Montblanc (c’est notre côté bourgeois) dans la couche culotte. Bonne nouvelle, la maman s’est tirée avec la sage-femme. 

Vous l’aurez deviné ; on ne va pas y aller par quatre chemins. LicenceToWrite.com est un site dédié à l’outdoor, via l’écriture. On va prendre la parole librement, en se faisant plaisir : une parole dans le vent, sans doute, mais libérée en tout cas. Le site fonctionne sans éditeur, sans pub, entièrement sur fonds propres. C’est l’avantage d’avoir dans le groupe, des personnes à la tête de fortunes colossales. 

LicenceToWrite est né en réaction au spectacle désolant du système médiatique. On me souffle dans l’oreillette un mot désuet qui convient bien à la situation : capilotade. L’heure est au « content » (contenu payant, du publi-rédactionnel pour être plus clair) ; à l’influenceuse (j’utilise le hashtag « meetoo » mais j’exhibe mon cul pour faire de l’audience) ; au bullshit marketing (no comment) et aux invectives sur les réseaux sociaux (les crétins ont désormais une caisse de résonance). Bref, on ne sait pas par quel coup de Jarnac, mais le sens s’est furieusement dilué dans les tuyaux digitaux. 

LicenceToWrite permet de publier des avis différents, des analyses parfois (il ne faut pas trop nous en demander), des nouvelles, des critiques de bouquins qui comptent (ou pas), des coups de gueule (l’indignation, c’est le plus facile à jouer, on a lu aussi Stéphane Hessel)… Le tout avec un certain ton, du recul, de la légèreté retenue par une gravité ou une urgence sous-jacente (là, on en fait trop). Sur LTW, on a souvent tort et presque jamais raison. Mais on l’ouvre. 

Les sujets abordés sont en accord avec ce que nous sommes : des pratiquants plus ou moins branques de sports outdoor. La fréquence des parutions ? On n’en sait rien. Ça dépendra du peu d’inspiration que nous avons et de nos jeux en extérieur. 

Pour les petits jeunes qui tomberaient totalement par hasard sur ce texte et qui auraient eu l’extrême courage de le lire jusque-là, le nom du site est inspiré de Licence To Kill, un vieux James Bond, vous savez, l’un de ces grands mâles blancs prédateurs, honnis par un certain militantisme virulent. « LicenteToWrite » est donc d’entrée, d’un mauvais goût primaire, à contre temps. C’est l’outdoor au pied de la lettre. 

Franck Oddoux

On a souvent tort et presque jamais raison…

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